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En mai dernier, SOS Homophobie publiait son rapport annuel qui dressait le triste bilan d’une hausse de 4,8 % des actes homophobes et transphobes, et une augmentation de 15 % des agressions physiques. Ces violences se déroulent partout : sur Internet, dans l’espace public, sur nos lieux de travail, dans nos entourages, ou dans le milieu scolaire. Dans ce dernier cas du milieu scolaire, l’augmentation très inquiétante du nombre des actes atteint 38 %.

Certain-e-s profitent de l’ouverture de débats de société, tels que ceux sur le mariage pour toutes et tous, ou celui sur la PMA ou l’homoparentalité pour nourrir, légitimer, voire exprimer leur LGBTphobie parfois doublée d’appels à la violence.

Cette libéralisation de la parole se traduit par un passage à l’acte pour certains individus. Cela avait été le cas lors du mariage pour tous, on s’en souvient ; mais elle libère aussi, et heureusement, la parole des victimes. Si c’est le cas et au regard des débats qu’il nous reste à mener pour une réelle égalité des droits, les associations comme l’ASMF doivent redoubler d’efforts pour sensibiliser les pouvoirs publics sur l’urgence d’agir, mais également investir elles-mêmes l’espace public afin de prévenir d’autres hausses de ces actes abjects.

Aussi, face à ce fléau, face à cette volonté de s’en prendre à tout ce qui symbolise les personnes LGBT, leur culture et leur émancipation, face à cette hausse des actes LGBT-phobes, la communauté cuir, dont l’ASMF est la plus représentative, parce que plus visible que d’autres, engagera toute son énergie.

En attendant, vous pouvez voir, revoir, et diffuser le film « Homophobie : on en parle ? » produit par l’ASMF avec le soutien de la Ville de Lyon et de SOS Homophobie.